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Un rapport de Rudolf Wölfling, physiothérapeute.
Le travail avec et sur les patients est toujours un nouveau défi. En période d'agitation, de manque de personnel et de changements rapides, le personnel spécialisé n'a souvent que peu de place pour ses propres objectifs, besoins et attentes. Les explications et les conseils du physiothérapeute Rudolf Wölfling aident aussi bien les nouveaux venus dans le quotidien du cabinet et dans leurs relations avec les patients que les thérapeutes expérimentés à améliorer leur climat de travail, leurs relations avec les patients et les collaborateurs ainsi que leur propre satisfaction professionnelle.

Surmenage et sous-menage en physiothérapie

L'activité de physiothérapeute, ainsi que celle d'autres professionnels des professions médicales, comme le massage, l'ergothérapie, l'orthophonie, les soins aux malades et aux personnes âgées, peut être très éprouvante, tant physiquement que psychologiquement, en raison des traitements souvent intensifs.

La charge professionnelle est influencée par différents facteurs :

  • Le nombre de patients par jour ouvrable
  • La gravité des troubles à traiter (y compris la charge émotionnelle des patients). Les attentes des patients, des médecins et des caisses d'assurance maladie. Les contraintes de temps, par exemple la structure des rendez-vous de la journée de travail, les temps de transition courts ou inexistants entre les différents patients. Le soutien vécu dans le contexte plus large de l'entreprise de sa propre activité professionnelle. Par exemple, l'ambiance de travail, la qualité de la coopération avec les collègues et le comportement des supérieurs hiérarchiques.
  • Les exigences quotidiennes du travail en physiothérapie ne sont pas toujours prévisibles
  • Il arrive qu'un physiothérapeute effectue principalement des traitements de routine au cours d'une journée de travail donnée et que le jour suivant, il soit confronté à une accumulation de cas particulièrement lourds et stressants, qui exigent de lui des compétences très élevées. Il est possible que ce kinésithérapeute se sente plutôt sous-exploité avec ses compétences disponibles le premier jour et qu'il ait tendance à être surchargé le deuxième jour. Au-delà de la gravité des pathologies, les autres conditions de travail ont un impact sur les exigences imposées aux thérapeutes. Afin que les compétences des collaborateurs puissent suivre les patients de la manière la plus optimale possible, il est extrêmement utile de veiller pour une planification sans faille des rendez-vous dans un cabinet ou une clinique. Un temps de traitement suffisamment long profite aussi bien aux patients ayant des besoins plus importants, à la recherche d'informations pour les nouveaux patients qu'pour soutien technique et humain des collaborateurs par les supérieurs hiérarchiques.

Mais même si un cabinet ou un service hospitalier ne prend pas de telles mesures pour aménager des conditions de travail favorables, chaque thérapeute a des possibilités d'autogestion pour prévenir les états de stress aigu et intervenir.

Trois moments possibles pour l'activation des ressources

Dans la pratique, il existe trois moments possibles pour l'activation des ressources : avant, pendant et après une journée de travail.

Avant la journée de travail

Avant sa journée de travail, un(e) physiothérapeute peut se préparer à son activité et au travail avec les patients par une brève préparation physique et mentale.

Pendant la journée de travail

Ce n'est pas seulement la technique qui guérit. C'est aussi le contact confiant avec les autres personnes, ce qui peut aussi favoriser la compliance avec les patients et donc un travail plus facile.

Outre les compétences techniques, les compétences sociales, appelées "soft skills" (capacité à travailler en équipe, sens de la communication, esprit critique et capacité à gérer les conflits, pensée analytique, flexibilité, créativité, empathie, talent d'organisation) ont pris une place de plus en plus importante dans la société actuelle et dans le monde du travail.

Contact visuel pour la première impression

L'accueil est le moment de la première impression et détermine donc en grande partie l'opinion que les autres se font de nous. Le contact visuel est le point de départ d'une salutation. Un regard ouvert donne une impression de confiance, tandis que le fait de l'éviter donne une impression de timidité et d'insécurité. Le premier contact visuel est généralement suivi, du moins en Europe, d'une poignée de main. Une bonne poignée de main est importante pour laisser une impression de maîtrise et d'assurance. La salutation sert à démontrer à l'autre sa force, sa position et son attitude émotionnelle. En fait, aujourd'hui encore, un contact visuel trop long a un effet menaçant et agressif. La longueur, le type et l'intensité du contact visuel transmettent un message clair à notre interlocuteur. Celui qui évite le contact visuel semble cacher quelque chose. Un regard amical a un effet positif, surtout s'il est accompagné d'un sourire sincère. En revanche, un regard agité, qui change de direction, laisse une impression d'inquiétude.

Première impression

En l'espace de 150 millisecondes seulement, nous décidons si nous trouvons quelqu'un sympathique, neutre ou antipathique au premier coup d'œil. C'est ainsi que nous nous protégeons de la surcharge de stimuli sensoriels. Dans cette première phase d'une rencontre, nous communiquons à plus de 90 % par le biais de notre corps. C'est pourquoi des compétences telles que la poignée de main jouent un rôle essentiel pour laisser une première impression positive.

Le sourire est efficace

Un sourire authentique commence par les yeux et se termine par la bouche, toute la musculature du visage y participe. Un sourire naturel permet de réduire la tension et d'être aimable. Un contact visuel ne devrait pas durer plus de trois secondes. S'il est désagréable de regarder longuement un interlocuteur dans les yeux, on peut fixer un point à la racine de son nez. Vous aurez alors toujours l'air intéressé et attentif, mais pour interlocuteur se sentira beaucoup plus détendu.

Sourire est bon pour la santé, car pendant ce temps, l'augmentation de l'apport en sang et en oxygène stimule la production d'endorphines ("hormones du bonheur"). Celui qui sourit se fait du bien à lui-même et a en même temps un effet plus positif sur son environnement. Même un sourire "forcé" entraîne une diminution des hormones de stress dans le corps.

Faire preuve d'ouverture

Il s'agit notamment de lever les bras vers le haut, paumes tournées vers le haut. Pendant ces mouvements, on se montre sans protection et sans peur. Ce geste permet en même temps d'indiquer la direction de la cabine de traitement. Une main indique la direction et l'autre bras passe derrière le dos du patient pour le protéger. Bien entendu, il faut garder une distance raisonnable.

Respecter la distance

Si quelqu'un empiète sur notre territoire en gardant trop peu de distance, nous nous sentons mal à l'aise. Chaque personne a sa zone de distance personnelle et le besoin de distance de l'autre devrait également être respecté (proxémique). Dans notre culture, une distance d'environ une longueur de bras est considérée comme appropriée. La position latérale à 45 degrés permet d'être proche et agréable dès la phase de salutation. Le besoin de distance est nettement moins important lors d'un rapprochement latéral que lors d'une confrontation directe, ce qui crée une base de discussion basée sur la confiance.

Sécuriser le patient dans l'espace et le temps

"Allez déjà dans la cabine, déshabillez-vous déjà, j'arrive tout de suite". - Cela a pour conséquence que le patient porte encore des vêtements qu'il aurait peut-être dû enlever, le patient s'allonge éventuellement déjà sur la table, enlaçant le rouleau de positionnement des pieds en guise d'oreiller. Il aurait été plus optimal de donner des instructions précises sur ce qui est demandé en termes de vêtements et de position allongée et d'annoncer une heure approximative, comme par exemple "j'arrive dans 3 minutes". La porte devrait toujours être fermée et le rideau bien tiré afin que le patient se sente protégé. Ensuite, plus rien ne s'oppose à la réalisation du bilan, à l'établissement d'un plan de traitement individuel, à la mise en œuvre des mesures thérapeutiques, à la documentation de l'évolution et, le cas échéant, à la communication au médecin prescripteur.

La numérisation peut aider à faciliter le quotidien

L'utilisation d'outils assistés par ordinateur est désormais très répandue dans le secteur de la santé. La numérisation ne concerne pas seulement les professions thérapeutiques, mais aussi les soins et les cabinets médicaux. Les outils sont principalement utilisés pour la planification des rendez-vous, la communication et la facturation. Certains fournisseurs de logiciels font en outre la promotion de l'établissement de rapports et de la documentation thérapeutique numériques dans le domaine de la physiothérapie. Dans la plupart des établissements, les ordonnances de physiothérapie sont certes organisées et gérées de manière numérique, mais la documentation se fait encore souvent sur papier. Il existe actuellement une multitude de solutions logicielles pour la documentation, qui se distinguent fortement les unes des autres par leur contenu et leur aspect. Toutes les solutions offrent une certaine structuration de la documentation, mais ne contiennent pas de fonctions contribuant à un gain de temps, comme par exemple une assistance linguistique ou la génération automatique de rapports thérapeutiques, l'envoi d'un SMS ou d'un e-mail. Pour alléger la charge de travail, il convient de veiller aux possibilités mentionnées ci-dessus. Les appareils d'entraînement numériques en physiothérapie peuvent également alléger le quotidien des thérapeutes. Il peut être intéressant de suivre une formation continue certifiante "Consultation / vidéothérapie physio en ligne". Là aussi, un équipement adéquat, comme des panneaux LED, une lumière annulaire LED pour l'éclairage ou un microphone à réduction de bruit, facilite le travail. En cas de surcharge, il peut être utile de se calmer soi-même pour quelques minutes. Même au plus fort du stress, il convient de s'accorder un moment de calme - de respirer - de faire le tri dans ses pensées - et de repartir de plus belle. Dans ce contexte, les études sur les "microflows" sont intéressantes pour faciliter la gestion du quotidien. Les microflows sont par exemple de petites activités ludiques pour le plaisir et de petites phases d'autodétermination créative. On entend par là des actions quotidiennes qu'une personne effectue spontanément de manière autodéterminée pour son plaisir et sans raison extérieure apparente. Ces activités non instrumentales regroupent des choses telles que bouger librement son corps, jouer avec ses doigts et ses mains, bouger ses bras et ses jambes (en anglais : fidgeting), jouer avec des objets, faire des devinettes, pouvoir se déplacer librement, entrer en contact avec d'autres personnes, avoir une conversation pour le plaisir de converser et non pour obtenir des informations (ce qui serait instrumental), imaginer spontanément des choses, avoir des fantasmes, avoir des dialogues intérieurs, écouter de la musique, lire pour le plaisir, se récompenser soi-même, manger des snacks, boire des boissons, mâcher du chewing-gum.

De manière générale, il convient de veiller à une bonne alimentation, à des compléments alimentaires et à l'équilibre hydrique. En effet, on sait désormais qu'il existe un axe intestin-cerveau. Le nerf vague joue également un rôle dans ce domaine.

En cas de stress, des ROS se forment. Les antioxydants, comme les OPC ou l'asthaxanthine, sont alors utiles. Pour éviter le sucre et donc les problèmes d'insuline, on peut recourir au collostrum ou au ribose. Dans tous les cas, il faut boire suffisamment d'eau. De grandes gourdes peuvent motiver à boire. Pour réduire le stress actuel, le tremblement neuronal peut être appliqué via le muscle iliopsoas. Cela aide immédiatement. Mais cela ne permet pas de développer la résilience au stress.

"Faciliter la "prise en main

Outre une bonne infrastructure, comme par exemple une bonne table de traitement et un bon équipement de traitement, de petites mesures peuvent souvent améliorer le travail professionnel. Par exemple, augmenter l'adhérence lors de techniques myofasciales ou de drainage lymphatique en utilisant des gants Multicare Feel ou du film Dycem. pour le travail sur les muscles, les myogéloses, les points trigger, il est possible d'utiliser des accessoires de différents types. Les bandes kinésiologiques peuvent également être utilisées à cet effet. Comme les muscles fléchisseurs sont plus forts que les muscles extenseurs, le travail sur le banc de traitement entraîne inévitablement une mauvaise posture et, surtout, des tensions et des myogéloses dans les muscles qui contribuent à la posture, dans la région des épaules et du cou, dans le dos et dans d'autres parties du corps comme le mollet ou la cuisse. Les ustensiles Self Myofascial Release, les coussins chauffants, les étirements ou les bandes de flossing peuvent y remédier. Des vêtements fonctionnels, des chaussettes ou des chaussures avec la technologie "pieds nus" permettent de passer plus facilement la journée de travail.

Après la journée de travail

Après le travail, les expériences peuvent être traitées à l'aide d'un exercice approprié, qui permet éventuellement d'y réfléchir dans le but d'en tirer des enseignements et de les laisser derrière soi. Même si cela semble parfois difficile, la régénération des états émotionnels et physiologiques immédiatement après une journée de travail peut être très utile, par exemple grâce à la Mindset-Mindfulness, c'est-à-dire la MBSR.

Le yoga, la méditation, le training autogène ou l'ASMR peuvent également remettre en forme pour le travail quotidien.

La nature aide. Il est important que le corps soit lui-même actif et qu'il se déplace par un mouvement mécanique, comme par exemple en marchant, en faisant du jogging ou du vélo. Se promener purement et simplement n'aide pas, car c'est le véhicule qui effectue le mouvement mécanique. Les yeux enregistrent les mouvements latéraux de la nature qui passe, ce qui a un effet positif sur l'activité cérébrale et permet ainsi de réduire le stress.

Dormir

Un bon sommeil est extrêmement important pour bien supporter le travail quotidien. Pour cela, il faut par exemple un oreiller optimal, des couvertures, des trackers de sommeil, des réveils lumineux ou écouter des battements binauraux (la science n'est pas unanime sur ce point, mais ils sont utilisés dans l'ASMR). Livre conseillé : Gesprächsführung pour Physiotherapeutinnen, Therorie - Techniken - Fallbeispiele de Heike Hoos-Leistner etMichael Balk.

 
Rudolf Wölfling est un physiothérapeute diplômé disposant d'une longue expérience. Ses domaines de spécialisation sont notamment la thérapie manuelle, le drainage lymphatique, la fasciathérapie, la thérapie d'équilibrage de la base de la colonne vertébrale, le Medical Flossing et la kinésiologie. Son site cabinet médical se trouve à Zurich.

Un rapport de Rudolf Wölfling, physiothérapeute.
Le travail avec et sur les patients est toujours un nouveau défi. En période d'agitation, de manque de personnel et de changements rapides, le personnel spécialisé n'a souvent que peu de place pour ses propres objectifs, besoins et attentes. Les explications et les conseils du physiothérapeute Rudolf Wölfling aident aussi bien les nouveaux venus dans le quotidien du cabinet et dans leurs relations avec les patients que les thérapeutes expérimentés à améliorer leur climat de travail, leurs relations avec les patients et les collaborateurs ainsi que leur propre satisfaction professionnelle.

Surmenage et sous-menage en physiothérapie

L'activité de physiothérapeute, ainsi que celle d'autres professionnels des professions médicales, comme le massage, l'ergothérapie, l'orthophonie, les soins aux malades et aux personnes âgées, peut être très éprouvante, tant physiquement que psychologiquement, en raison des traitements souvent intensifs.

La charge professionnelle est influencée par différents facteurs :

  • Le nombre de patients par jour ouvrable
  • La gravité des troubles à traiter (y compris la charge émotionnelle des patients). Les attentes des patients, des médecins et des caisses d'assurance maladie. Les contraintes de temps, par exemple la structure des rendez-vous de la journée de travail, les temps de transition courts ou inexistants entre les différents patients. Le soutien vécu dans le contexte plus large de l'entreprise de sa propre activité professionnelle. Par exemple, l'ambiance de travail, la qualité de la coopération avec les collègues et le comportement des supérieurs hiérarchiques.
  • Les exigences quotidiennes du travail en physiothérapie ne sont pas toujours prévisibles
  • Il arrive qu'un physiothérapeute effectue principalement des traitements de routine au cours d'une journée de travail donnée et que le jour suivant, il soit confronté à une accumulation de cas particulièrement lourds et stressants, qui exigent de lui des compétences très élevées. Il est possible que ce kinésithérapeute se sente plutôt sous-exploité avec ses compétences disponibles le premier jour et qu'il ait tendance à être surchargé le deuxième jour. Au-delà de la gravité des pathologies, les autres conditions de travail ont un impact sur les exigences imposées aux thérapeutes. Afin que les compétences des collaborateurs puissent suivre les patients de la manière la plus optimale possible, il est extrêmement utile de veiller pour une planification sans faille des rendez-vous dans un cabinet ou une clinique. Un temps de traitement suffisamment long profite aussi bien aux patients ayant des besoins plus importants, à la recherche d'informations pour les nouveaux patients qu'pour soutien technique et humain des collaborateurs par les supérieurs hiérarchiques.

Mais même si un cabinet ou un service hospitalier ne prend pas de telles mesures pour aménager des conditions de travail favorables, chaque thérapeute a des possibilités d'autogestion pour prévenir les états de stress aigu et intervenir.

Trois moments possibles pour l'activation des ressources

Dans la pratique, il existe trois moments possibles pour l'activation des ressources : avant, pendant et après une journée de travail.

Avant la journée de travail

Avant sa journée de travail, un(e) physiothérapeute peut se préparer à son activité et au travail avec les patients par une brève préparation physique et mentale.

Pendant la journée de travail

Ce n'est pas seulement la technique qui guérit. C'est aussi le contact confiant avec les autres personnes, ce qui peut aussi favoriser la compliance avec les patients et donc un travail plus facile.

Outre les compétences techniques, les compétences sociales, appelées "soft skills" (capacité à travailler en équipe, sens de la communication, esprit critique et capacité à gérer les conflits, pensée analytique, flexibilité, créativité, empathie, talent d'organisation) ont pris une place de plus en plus importante dans la société actuelle et dans le monde du travail.

Contact visuel pour la première impression

L'accueil est le moment de la première impression et détermine donc en grande partie l'opinion que les autres se font de nous. Le contact visuel est le point de départ d'une salutation. Un regard ouvert donne une impression de confiance, tandis que le fait de l'éviter donne une impression de timidité et d'insécurité. Le premier contact visuel est généralement suivi, du moins en Europe, d'une poignée de main. Une bonne poignée de main est importante pour laisser une impression de maîtrise et d'assurance. La salutation sert à démontrer à l'autre sa force, sa position et son attitude émotionnelle. En fait, aujourd'hui encore, un contact visuel trop long a un effet menaçant et agressif. La longueur, le type et l'intensité du contact visuel transmettent un message clair à notre interlocuteur. Celui qui évite le contact visuel semble cacher quelque chose. Un regard amical a un effet positif, surtout s'il est accompagné d'un sourire sincère. En revanche, un regard agité, qui change de direction, laisse une impression d'inquiétude.

Première impression

En l'espace de 150 millisecondes seulement, nous décidons si nous trouvons quelqu'un sympathique, neutre ou antipathique au premier coup d'œil. C'est ainsi que nous nous protégeons de la surcharge de stimuli sensoriels. Dans cette première phase d'une rencontre, nous communiquons à plus de 90 % par le biais de notre corps. C'est pourquoi des compétences telles que la poignée de main jouent un rôle essentiel pour laisser une première impression positive.

Le sourire est efficace

Un sourire authentique commence par les yeux et se termine par la bouche, toute la musculature du visage y participe. Un sourire naturel permet de réduire la tension et d'être aimable. Un contact visuel ne devrait pas durer plus de trois secondes. S'il est désagréable de regarder longuement un interlocuteur dans les yeux, on peut fixer un point à la racine de son nez. Vous aurez alors toujours l'air intéressé et attentif, mais pour interlocuteur se sentira beaucoup plus détendu.

Sourire est bon pour la santé, car pendant ce temps, l'augmentation de l'apport en sang et en oxygène stimule la production d'endorphines ("hormones du bonheur"). Celui qui sourit se fait du bien à lui-même et a en même temps un effet plus positif sur son environnement. Même un sourire "forcé" entraîne une diminution des hormones de stress dans le corps.

Faire preuve d'ouverture

Il s'agit notamment de lever les bras vers le haut, paumes tournées vers le haut. Pendant ces mouvements, on se montre sans protection et sans peur. Ce geste permet en même temps d'indiquer la direction de la cabine de traitement. Une main indique la direction et l'autre bras passe derrière le dos du patient pour le protéger. Bien entendu, il faut garder une distance raisonnable.

Respecter la distance

Si quelqu'un empiète sur notre territoire en gardant trop peu de distance, nous nous sentons mal à l'aise. Chaque personne a sa zone de distance personnelle et le besoin de distance de l'autre devrait également être respecté (proxémique). Dans notre culture, une distance d'environ une longueur de bras est considérée comme appropriée. La position latérale à 45 degrés permet d'être proche et agréable dès la phase de salutation. Le besoin de distance est nettement moins important lors d'un rapprochement latéral que lors d'une confrontation directe, ce qui crée une base de discussion basée sur la confiance.

Sécuriser le patient dans l'espace et le temps

"Allez déjà dans la cabine, déshabillez-vous déjà, j'arrive tout de suite". - Cela a pour conséquence que le patient porte encore des vêtements qu'il aurait peut-être dû enlever, le patient s'allonge éventuellement déjà sur la table, enlaçant le rouleau de positionnement des pieds en guise d'oreiller. Il aurait été plus optimal de donner des instructions précises sur ce qui est demandé en termes de vêtements et de position allongée et d'annoncer une heure approximative, comme par exemple "j'arrive dans 3 minutes". La porte devrait toujours être fermée et le rideau bien tiré afin que le patient se sente protégé. Ensuite, plus rien ne s'oppose à la réalisation du bilan, à l'établissement d'un plan de traitement individuel, à la mise en œuvre des mesures thérapeutiques, à la documentation de l'évolution et, le cas échéant, à la communication au médecin prescripteur.

La numérisation peut aider à faciliter le quotidien

L'utilisation d'outils assistés par ordinateur est désormais très répandue dans le secteur de la santé. La numérisation ne concerne pas seulement les professions thérapeutiques, mais aussi les soins et les cabinets médicaux. Les outils sont principalement utilisés pour la planification des rendez-vous, la communication et la facturation. Certains fournisseurs de logiciels font en outre la promotion de l'établissement de rapports et de la documentation thérapeutique numériques dans le domaine de la physiothérapie. Dans la plupart des établissements, les ordonnances de physiothérapie sont certes organisées et gérées de manière numérique, mais la documentation se fait encore souvent sur papier. Il existe actuellement une multitude de solutions logicielles pour la documentation, qui se distinguent fortement les unes des autres par leur contenu et leur aspect. Toutes les solutions offrent une certaine structuration de la documentation, mais ne contiennent pas de fonctions contribuant à un gain de temps, comme par exemple une assistance linguistique ou la génération automatique de rapports thérapeutiques, l'envoi d'un SMS ou d'un e-mail. Pour alléger la charge de travail, il convient de veiller aux possibilités mentionnées ci-dessus. Les appareils d'entraînement numériques en physiothérapie peuvent également alléger le quotidien des thérapeutes. Il peut être intéressant de suivre une formation continue certifiante "Consultation / vidéothérapie physio en ligne". Là aussi, un équipement adéquat, comme des panneaux LED, une lumière annulaire LED pour l'éclairage ou un microphone à réduction de bruit, facilite le travail. En cas de surcharge, il peut être utile de se calmer soi-même pour quelques minutes. Même au plus fort du stress, il convient de s'accorder un moment de calme - de respirer - de faire le tri dans ses pensées - et de repartir de plus belle. Dans ce contexte, les études sur les "microflows" sont intéressantes pour faciliter la gestion du quotidien. Les microflows sont par exemple de petites activités ludiques pour le plaisir et de petites phases d'autodétermination créative. On entend par là des actions quotidiennes qu'une personne effectue spontanément de manière autodéterminée pour son plaisir et sans raison extérieure apparente. Ces activités non instrumentales regroupent des choses telles que bouger librement son corps, jouer avec ses doigts et ses mains, bouger ses bras et ses jambes (en anglais : fidgeting), jouer avec des objets, faire des devinettes, pouvoir se déplacer librement, entrer en contact avec d'autres personnes, avoir une conversation pour le plaisir de converser et non pour obtenir des informations (ce qui serait instrumental), imaginer spontanément des choses, avoir des fantasmes, avoir des dialogues intérieurs, écouter de la musique, lire pour le plaisir, se récompenser soi-même, manger des snacks, boire des boissons, mâcher du chewing-gum.

De manière générale, il convient de veiller à une bonne alimentation, à des compléments alimentaires et à l'équilibre hydrique. En effet, on sait désormais qu'il existe un axe intestin-cerveau. Le nerf vague joue également un rôle dans ce domaine.

En cas de stress, des ROS se forment. Les antioxydants, comme les OPC ou l'asthaxanthine, sont alors utiles. Pour éviter le sucre et donc les problèmes d'insuline, on peut recourir au collostrum ou au ribose. Dans tous les cas, il faut boire suffisamment d'eau. De grandes gourdes peuvent motiver à boire. Pour réduire le stress actuel, le tremblement neuronal peut être appliqué via le muscle iliopsoas. Cela aide immédiatement. Mais cela ne permet pas de développer la résilience au stress.

"Faciliter la "prise en main

Outre une bonne infrastructure, comme par exemple une bonne table de traitement et un bon équipement de traitement, de petites mesures peuvent souvent améliorer le travail professionnel. Par exemple, augmenter l'adhérence lors de techniques myofasciales ou de drainage lymphatique en utilisant des gants Multicare Feel ou du film Dycem. pour le travail sur les muscles, les myogéloses, les points trigger, il est possible d'utiliser des accessoires de différents types. Les bandes kinésiologiques peuvent également être utilisées à cet effet. Comme les muscles fléchisseurs sont plus forts que les muscles extenseurs, le travail sur le banc de traitement entraîne inévitablement une mauvaise posture et, surtout, des tensions et des myogéloses dans les muscles qui contribuent à la posture, dans la région des épaules et du cou, dans le dos et dans d'autres parties du corps comme le mollet ou la cuisse. Les ustensiles Self Myofascial Release, les coussins chauffants, les étirements ou les bandes de flossing peuvent y remédier. Des vêtements fonctionnels, des chaussettes ou des chaussures avec la technologie "pieds nus" permettent de passer plus facilement la journée de travail.

Après la journée de travail

Après le travail, les expériences peuvent être traitées à l'aide d'un exercice approprié, qui permet éventuellement d'y réfléchir dans le but d'en tirer des enseignements et de les laisser derrière soi. Même si cela semble parfois difficile, la régénération des états émotionnels et physiologiques immédiatement après une journée de travail peut être très utile, par exemple grâce à la Mindset-Mindfulness, c'est-à-dire la MBSR.

Le yoga, la méditation, le training autogène ou l'ASMR peuvent également remettre en forme pour le travail quotidien.

La nature aide. Il est important que le corps soit lui-même actif et qu'il se déplace par un mouvement mécanique, comme par exemple en marchant, en faisant du jogging ou du vélo. Se promener purement et simplement n'aide pas, car c'est le véhicule qui effectue le mouvement mécanique. Les yeux enregistrent les mouvements latéraux de la nature qui passe, ce qui a un effet positif sur l'activité cérébrale et permet ainsi de réduire le stress.

Dormir

Un bon sommeil est extrêmement important pour bien supporter le travail quotidien. Pour cela, il faut par exemple un oreiller optimal, des couvertures, des trackers de sommeil, des réveils lumineux ou écouter des battements binauraux (la science n'est pas unanime sur ce point, mais ils sont utilisés dans l'ASMR). Livre conseillé : Gesprächsführung pour Physiotherapeutinnen, Therorie - Techniken - Fallbeispiele de Heike Hoos-Leistner etMichael Balk.

 
Rudolf Wölfling est un physiothérapeute diplômé disposant d'une longue expérience. Ses domaines de spécialisation sont notamment la thérapie manuelle, le drainage lymphatique, la fasciathérapie, la thérapie d'équilibrage de la base de la colonne vertébrale, le Medical Flossing et la kinésiologie. Son site cabinet médical se trouve à Zurich.